Le site de toutes les musiques
Tchaikovsky : Piano Concerto No. 1 in B-flat minor, Opus 23 - Lang Lang
" Le concerto "
L’origine du terme contient deux courants parallèles et complémentaires de son histoire. Concertare qui englobe l’idée de rivaliser, de se quereller, de lutter notamment en paroles, se différencie de conserere
qui a une signification de lien, de jonction mais qui peut être aussi l’idée de mettre aux prises. La première acception détermine la base du concerto de soliste d’essence virtuose alors que la deuxième suppose
l’égalité des partenaires dont le nombre et la fonction ne sont pas délimités : c’est le principe du concert
à la française.
Le concerto, dont la naissance est liée à celle du style concertant vers le début du xviie siècle, lorsque l’apparition de la basse continue généralise l’usage de la monodie accompagnée, succédant au style polyphonique en honneur depuis le Moyen Âge, repose sur la notion de dialogue préférée à celle de continuité du langage polyphonique.
Le terme concerto s’appliqua d’abord à des pièces religieuses mêlant voix et instruments (Concerty ecclesiastici de Lodovico Grossi da Viadana, Petits Concerts spirituelsd’Heinrich Schütz par exemple). Le concerto a donc des origines vocales par la mise en vedette d’un personnage, par un jeu de répliques, d’alternances avec l’ensemble, mais aussi par l’improvisation et l’ornementation laissées au soliste. Le concerto purement instrumental qui se développe en Italie durant la seconde moitié du xviie siècle
prend tout d’abord la forme d’un dialogue entre un petit groupe d’instruments solistes (le concertino) et la masse de l’orchestre, ou ripieno, dite encore « concerto grosso », terme qui finit par définir le genre lui-même…